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Le programme alimentaire de la Région Île-de-France "va permettre d'aider les filières", salue un maraîcher

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Pour venir en aide aux agriculteurs, aux horticulteurs et pépiniéristes touchés par la crise, la région Île-de-France annonce ce mercredi qu'elle va lancer des commandes publiques. "Un plan relativement important qui va permettre d'aider le secteur", salue le vice-président de la FDSEA.

La région Ile-de-France va racheter les produits de certains agriculteurs. Illustration. La région Ile-de-France va racheter les produits de certains agriculteurs. Illustration.
La région Ile-de-France va racheter les produits de certains agriculteurs. Illustration. © Maxppp - Jean-Luc Flémal

Bien que très mobilisée pendant la crise du coronavirus, l'agriculture fait partie des secteurs les plus touchés par le confinement. Pour lui venir en aide, la région Île-de-France annonce plusieurs mesures destinées à relancer l'activité et éviter les faillites. Le vice-président de la FDSEA et vice-président de la chambre d'agriculture d'Île-de-France salue ces mesures ce jeudi matin sur France Bleu Paris.

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Programme alimentaire régional

Parmi ces mesures, un programme alimentaire régional. La région va racheter la production de certains agriculteurs pour ensuite redistribuer les produits aux Franciliens les plus démunis. "On va notamment racheter les invendus, les surplus, et les redistribuer via les associations habituelles comme les Banques alimentaires", explique Valérie Pécresse, la présidente de la région. 

Des distributions de colis ont déjà eu lieu à Stains et Saint-Denis et Valérie Pécresse évoque la possibilité d'utiliser les cantines des lycées, si ceux-ci ne sont pas rouverts d'ici l'été.

Développement des circuits courts

En parallèle, la région veut accompagner le développement des circuits courts, comme les drive, qui ont fait de nouveaux adeptes pendant le confinement. Pour cela, elle va débloquer 1 million d'euros pour aider à financer des projets. Le taux de financement d'un projet pourra atteindre les 70% (contre 30% actuellement).

Soutien aux horticulteurs et pépiniéristes

Les horticulteurs et les pépiniéristes sont eux aussi très touchés par la crise. "En Île-de-France, la perte de chiffre d'affaires est estimée à 12 millions d'euros. Une centaine d'exploitations sont concernées", rappelle le président de la chambre d'agriculture, Christophe Hillairet. 

Outre le déblocage de fonds (1,5 millions d'euros) sous formes de subventions, la région va commander des arbres et des plantes auprès de producteurs. Un investissement équivalent à 1 million d'euro. "Cela permettre notamment d'embellir les lycées ou le nouveau siège de la région à Saint-Ouen", précise Valérie Pécresse. 

Des mesures saluées par la profession

Pour Jean-Claude Guehennec, maraîcher à Mesnil-le-Roi (Yvelines), président des Producteurs de Fruits et Légumes d'Île-de-France et vice-président de la FDSEA Île-de-France, ces mesures peuvent être bénéfiques. "Valérie Pécresse a annoncé un plan relativement important qui va permettre d’essayer de maintenir ou de développer d’autres formes de commerce", explique-t-il ce jeudi matin à France Bleu Paris. Vice-président de la chambre d'agriculture d'Île-de-France, Jean-Claude Guehennec salue ainsi le soutien apporté aux pépinéristes : "Le plan pour avoir une enveloppe d’un million d’euros, ça me paraît relativement important et ça peut permettre d’aider cette filière", ajoute-t-il. 

Jean-Claude Guehennec regrette cela dit que d'autres mesures n'aient pas été prises auparavant, comme la réouverture des marchés bien plus tôt dans la région : les ouvrir la semaine prochaine, "c’est trop tard parce que pour reprendre les marchés, il faut se réorganiser, avoir la production adéquate et le personnel", déplore-t-il. Le président des Producteurs de Fruits et Légumes d'Île-de-France estime même que les marchés n'auraient jamais dû fermer durant le confinement : "On pouvait très bien appliquer les gestes barrière sur  les marchés couverts et de plein air et assurer la sécurité [des clients] aussi bien sur les marcheés que dans les grandes et moyennes surfaces", assure-t-il. Jean-Claude Guhennec dénonce ainsi une "concurrence déloyale" au profit de la grande distribution. Il ne comprend pas pourquoi les consommateurs ont pu faire leurs achats en supermarchés et non sur les marchés, estimant qu'"o_n a favorisé un secteur d’activités où il y a eu un afflux de clients et on a complètement désorganisé toutes les filières des métiers de bouche_".

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