Grippe aviaire : un millier d'oiseaux ont été vaccinés au Parc de Clères
En pleine épidémie de grippe aviaire, le Parc de Clères (Seine-Maritime) procède à la vaccination d'une partie de ses oiseaux contre la maladie. Les parcs zoologiques bénéficient en effet d'une dérogation pour l'utilisation du vaccin.
Au Parc de Clères, les oiseaux sont à jour de leur vaccin contre la grippe aviaire. Le vétérinaire du parc, Yannick Roman, a procédé, à la mi-novembre, à la vaccination d'environ un millier d'oiseaux sur les quelques 1 500 que compte le site. "_On a fléché ceux qui sont en semi-liberté et ceux qui sont dans les volières où le public peut entre_r" précise Yannick Roman car ce sont les plus exposés au risque de la maladie. Il pourrait tous les vacciner mais c'est une grosse logistique et un stress pour les animaux qu'il est toujours préférable d'éviter quand c'est possible.
L'exception des parcs zoologiques
Par ailleurs, le vaccin contre la grippe aviaire, s'il existe depuis 2006 est extrêmement contraint dans son utilisation. En réalité, il est interdit sur le territoire français mais les parcs zoologiques bénéficient d'une dérogation. "On a commencé à vacciner en 2006. On l'a fait pendant trois-quatre ans puis l'influenza aviaire a reflué, ce n'était plus un problème puis cela réémergé il y a six ou huit ans" détaille le vétérinaire qui depuis vaccine tous les ans ses animaux.
C'est une contrainte logistique mais aussi technique car il faut répertorier tous les animaux qui ont reçu l'injection. "Un animal vacciné est séro-positif à la maladie. Donc si des sérologies sont faites, il faut un papier attestant qu'il a été vacciné" sinon il pourrait y avoir un doute. En effet, on ne sait pas faire la différence entre un animal vacciné et un animal qui a eu la maladie ou qui la porte. Ce serait une des raisons d'ailleurs de son interdiction d'utilisation à grande échelle. De nombreux pays refusent l'importation d'oiseaux vaccinés pour ce motif par crainte d'importer le virus.
Aucun cas détecté au Parc de Clères
Ce vaccin permet en tout cas d'éviter le confinement des animaux et c'est précieux pour Yannick Roman car la promiscuité engendre le développement d'autres maladies. Par ailleurs, certains oiseaux comme les flamands roses, sont difficiles à confiner. Pour autant, le vétérinaire ne compte pas que sur le vaccin pour éviter le virus. Un plan très stricte de bio-sécurité avec des règles de désinfection, de protection et de la surveillance épidémiologique est en place. "Le vaccin c'est la cerise sur le gâteau" sourit Yannick Roman.
Mais tout cela cumulé semble fonctionner. Car même si le parc n'est pas sur un couloir majeur de migration et n'accueille donc pas un nombre particulièrement important d'animaux sauvages de passage, il y en a quand même et le risque est là, mais à ce jour il n'y a jamais eu aucun cas à déplorer au parc de Clères.
Des expérimentations sont en cours en France et dans l'Union européenne pour deux vaccins qui pourraient être utilisés plus largement sur les oiseaux et volailles d'élevage.
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