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Douaisis : la chasse au sanglier autorisée avec un mois d'avance pour protéger les cultures

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Pour réguler la population de sangliers, la préfecture autorise depuis 2015 les chasseurs de sept communes du Douaisis à chasser le sanglier dès le 15 août. Une mesure qui a permis de limiter les dégâts de cet animal dans les champs et les prairies des alentours.

Les sangliers ont piétiné environ 30% de ce champ situé près du bois de Bouvignies près de Douai (Nord).
Les sangliers ont piétiné environ 30% de ce champ situé près du bois de Bouvignies près de Douai (Nord). © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

Alors que l'ouverture générale de la chasse est fixée au 16 septembre dans le Nord, les chasseurs de sept communes du Douaisis peuvent traquer les sangliers dès le 15 août. Il s'agit de Bouvignies, Flines les Raches, Lallaing, Marchiennes, Pecquencourt, Rieulay et Vred.

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Depuis 2015, la préfecture a autorisé une ouverture anticipée pour réguler la population de ces cochons sauvages, qui ravagent régulièrement les cultures. A Bouvignies par exemple, ils sont passés dans un champ début août. Les plants, hauts de deux mètres de haut, sont couchés par endroits et les épis, complètement rongés.

François Fontenier, agriculteur dans la commune et administrateur de la fédération de chasse du Nord, estime que 30% du champ a été saccagé : "Les sangliers adorent le maïs et le blé laiteux, c'est à dire quand le grain arrive en maturité, ils se cachent aussi dans les champs de colza. Ils sont également friands de vers de terre, donc labourent les prairies, ce qui pose de gros problèmes à l'agriculteur pour semer."

Les sangliers sont très friands de maïs laiteux, quand le grain arrive à maturité.
Les sangliers sont très friands de maïs laiteux, quand le grain arrive à maturité. © Radio France - Marie-Jeanne Delepaul

Les agriculteurs indemnisés par les chasseurs

Or, quand le gibier saccage les champs, ce sont les chasseurs qui payent. L'Etat a confié aux Fédérations de chasse une mission de service public, pour protéger les cultures. La facture était de 76 000 euros l'an dernier dans le département du Nord. Une somme financée grâce à l'achat par les chasseurs du timbre "gros gibier", à cinquante euros pièce, qui leur donnent l'autorisation de tuer autant de sangliers qu'ils le souhaitent pendant la saison.

Les chasseurs financent également l'installation de clôtures électriques pour empêcher les sangliers de piétiner les cultures. Mais les petits malins parviennent parfois à passer en-dessous...

Dans le Nord, "la population de sangliers est stable, mais les dégâts ont augmenté de 30% en un an", selon François Fontenier. Dans le Douaisis au contraire, l'ouverture anticipée de la chasse au 15 août semble avoir porté ses fruits, puisque le nombre de champs saccagés est en nette baisse : "La fédération a versé 1500 euros d'indemnités aux agriculteurs l'an dernier, c'était presque dix fois plus en 2014", précise François Fontenier.

2000 sangliers tués chaque année dans le Nord

"C'est une espèce que l'on surveille particulièrement, car elle prolifère au niveau national. Elle se reproduit très vite. On estime qu'elle peut doubler en un an", ajoute Stéphane Souriau, technicien de l'environnement pour l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), un organe de l'Etat. Pour l'ONFCS, la chasse reste le meilleur moyen pour réguler l'espèce. Deux mille sangliers sont tués en moyenne chaque année dans le Nord.

Pour connaître les dates d'ouverture de la chasse, rendez-vous sur le site de l'ONCFS. Dans le Nord, elle est ouverte du 16 septembre au 28 février.

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