CARTE - Colère des agriculteurs dans l'Yonne : à quoi s'attendre sur l'A6 et l'A19 jeudi matin ?
Les agriculteurs de l'Yonne vont se mobiliser à partir de 9 heures ce jeudi 25 janvier sur l'A6 et l'A19 à l'appel de la FDSEA 89 et des Jeunes Agriculteurs. Deux grands convois vont se rejoindre pour paralyser les deux autoroutes. France Bleu Auxerre vous fait le point.
Un jeudi noir sur l'A6 et l'A19 attendu dans l'Yonne ce jeudi 25 janvier. Les agriculteurs vont quitter leur exploitation au petit matin pour venir en tracteur sur les deux autoroutes à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, pour demander au gouvernement des "mesures concrètes" à diverses revendications, notamment le trop plein de normes, la surcharge admirative et les bas salaires.
Quatre points d'entrée : Auxerre-Sud, Avallon, Saint-Denis-lès-Sens et Courtenay
Les tracteurs se donnent rendez-vous dans un premier temps à 9 heures dans quatre points aux abords des autoroutes. Pour l'A19, les agriculteurs vont se regrouper à l'entrée de Saint-Denis-lès-Sens, en direction de Montargis, et à l'entrée de Courtenay, en direction de Sens. Les deux convois vont ensuite converger vers le péage de Villeneuve-Dondagre et le bloqueront pour 10 heures.
Même opération dans le sud de l'Yonne sur l'A6. Là, les tracteurs se donnent rendez-vous au péage d'Auxerre Sud et au péage d'Avallon pour ensuite se rejoindre au péage de Nitry, sur l'A6.
Une cinquantaine de tracteurs par point de rendez-vous
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs sont en train de faire les comptes pour savoir quelle ampleur aura cette mobilisation, qui a germé dans le sud-ouest de la France. A priori, les syndicats tablent sur une cinquantaine de tracteurs à chacun des quatre points de rendez-vous. Les engins rouleront d'abord au pas, aux alentours de 40km/h maximum. De quoi sérieusement ralentir le trafic.
Une fois les deux points de fixation atteints, Nitry et le péage de Villeneuve, les tracteurs tireront le frein à main pour une manifestation statique, sans que la suite de la mobilisation soit encore actée. "C'est un mouvement spontané, on va déjà voir à quel point il est suivi, et on avisera", répond Damien Brayotel, président de la FDSEA 89. Est-ce que le convoi restera toute la nuit ? Il y aura t-il une montée à Paris ? Tous les scénarios restent encore ouverts à ce stade, sachant que les agriculteurs préparent une logistique pour assurer les repas et tenir sur place.
"On veut se faire entendre, pas mettre le bazar"
Ces deux grands convois dans l'Yonne ne seront pas accompagnés d'actions "coup de poing" comme on a pu le voir dans d'autres départements, avec par exemple du fumier déversé devant la préfecture à Agen ou les locaux de Lactalis en Haute-Saône. "Les tracteurs viendront seuls, sans remorque, ni benne, pour ne pas déverser une cargaison. L'objectif est de se faire entendre, pas de mettre le bazar, ni de dégrader", ajoute Damien Brayotel.
Les syndicats ne veulent pas ternir l'image de la mobilisation, qui bénéficie depuis le début d'un soutient de la majorité des Français. De plus, la sécurité autour des convois sera particulièrement scrutées par les organisateurs, et les gendarmes, qui veulent à tout prix un accident. Le drame à Ariège où une agricultrice et sa fille de douze ans sont mortes après un barrage forcé est dans tous les esprits.
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