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Valence interdit la circulation nocturne des scooters dans le centre-ville cet été

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Depuis lundi, la ville de Valence interdit la circulation et le stationnement des scooters à moteur thermique dans le centre. La décision a été prise par la mairie pour répondre aux plaintes de riverains, et vise directement les livreurs de repas mais ne fait pas l'unanimité chez les restaurateurs.

Image d'illustration. Image d'illustration.
Image d'illustration. © Maxppp - Maxime JEGAT

Depuis lundi 26 juillet et jusqu'au 30 septembre, les conducteurs de scooters à moteur thermique ont interdiction de se déplacer et de stationner dans le centre piéton de Valence, ainsi qu'une partie de la rue Faventines, entre 20 heures et 6 heures du matin. Une mesure prise par la mairie pour "préserver la tranquillité publique".  Avec les différents confinements, les trajets de livreurs à scooter ont explosé, ce qui génère depuis plusieurs mois des nuisances sonores pour les habitants. "Ce phénomène prenant une ampleur qu'il n'avait pas connu jusqu'à présent, nous avons souhaité l'encadrer", explique l'adjoint au maire en charge du stationnement et de la voirie Laurent Monnet.  

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Risques de verbalisation

Mais cette mesure est encore assez confidentielle. En effet, de nombreux livreurs et restaurateurs valentinois ignoraient l'existence de l'arrêté avant d'être interrogés. "Cela veut dire qu'on ne pourrait plus livrer ?" demande Lucie, livreuse pour une pizzeria. "Pour nous cela va être compliqué de travailler". L'employée travaille avec un scooter à moteur thermique, elle se voit mal terminer ses livraisons à pied mais assure qu'elle s'y pliera s'il le faut. 

Pour son patron, Jean-Baptiste Bonniot, c'est un casse-tête de plus à gérer. "C'est déjà très difficile, on fait de la livraison, de l'emporter, on travaille avec des plateformes... Maintenant, quand un livreur va aller dans un périmètre précis de l'hypercentre, il va falloir penser qu'il doit prendre un scooter électrique." Car le gérant de la pizzeria possède une flotte de scooters à moteur thermique, un autre avec des scooters électriques. "Il ne faut pas oublier que les scooters électriques, c'est 6.500 euros d'investissement", ajoute-t-il. 

Chacun peut comprendre, à la fois les riverains et à la fois les professionnels des métiers de bouche, qu'on peut vivre en toute quiétude et exercer son métier. Laurent Monnet

Cette gérante d'un fast-food, elle, n'en n'a pas les moyens. "On travaille comment ? À pied ? En vélo ce n'est pas assez rapide. On a des plats à la minute, il faut que cela arrive chaud en un quart d'heure. On ne peut pas mettre de l'argent dans tout ce qui est électrique. On n'est pas assez riche pour cela." De son côté, Laurent Monnet s'engage à accompagner les professionnels "dans la mutation de leur parc de livraison". "Je suis confiant sur le fait que les restaurateurs comprennent que cela puisse générer une nuisance." En ce qui concerne une éventuelle prolongation de l'arrêté, la mairie s'engage à consulter les riverains et les professionnels.

Pour l’infraction de circulation interdite entre 20 heures et 6 heures, le contrevenant encourt une contravention de quatrième classe à 135 euros, minorée à 90 euros en cas de paiement sous 15 jours. Au-delà des 45 jours réglementaires, l’amende est majorée à 375 euros.

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