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Lyon-Turin : l'espoir des opposants après l'annonce d'une pause par la ministre des Transports

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Les déclarations répétées de la ministre des Transports sur la "pause" nécessaire dans les grands projets d'infrastructures dont le Lyon-Turin donnent pour la première fois un espoir aux opposants. En attendant de connaître les modalités de cette pause.

Les propriétaires de la scierie Milliex à Villargondran, opposés au projet Lyon-Turin, se sentent enfin écoutés par les pouvoirs publics
Les propriétaires de la scierie Milliex à Villargondran, opposés au projet Lyon-Turin, se sentent enfin écoutés par les pouvoirs publics © Radio France - B.Dupin

Les déclarations de la ministre des Transports sur la "pause" dans les grands projets d'infrastructures, dont le Lyon-Turin, indisposent les défenseurs de la ligne ferroviaire qui demandent des éclaircissements, et laissent beaucoup d'espoir aux opposants qui ont le sentiment de prêcher dans le désert depuis au moins dix ans (la date de la première enquête d'utilité publique).

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Une pause pour réfléchir, selon la ministre des Transports

Lors d'une interview au site Reporterre, puis sur France Inter et devant la commission développement durable de l'Assemblée nationale, Elisabeth Borne a expliqué que la France n'avait pas assez d'argent pour financer toutes les grandes infrastructures prévues. Il manque dix milliards sur le quinquennat pour financer tous les engagements de la France dans ces grands projets, selon la ministre. D'où cette "pause" annoncée, pour mener une réflexion et arrêter les choix. Mais qui n'est pas un abandon, a-t-elle pris soin de préciser. De quoi laisser la porte ouverte à toutes les interprétations.

Pro et anti Lyon-Turin ont chacun leur avis sur la "pause"

Le défenseurs du Lyon-Turin soulignent qu'il est impossible de stopper un chantier qui a débuté à saint-Martin-La-Porte avec 300 à 400 employés, et qui fait l'objet d'un accord international entre la France et l'Italie avec des financements européens.

Du côté des opposants, on se réjouit que le bon sens saisissent enfin les politiques.
A Villagondran, en limite de Saint-Jean-de-Maurienne, la scierie Milliex est en procédure d'expropriation. La gare d'entrée du tunnel international Lyon-Turin est prévue sur la propriété. D'autres propriétaires du secteur, particuliers et entreprises, ont déjà quitté la zone. Chantal et son frère Max Milliex précisent que ce n'est pas pour cela qu'il sont contre le Lyon-Turin. Chantal et son frère Max Milliex sont opposés au projet depuis des années. " C'est en tant que contribuables que l'on s'oppose au projet, précise Max Milliex, parce que c'est un gaspillage d'argent phénoménal ".

Pour les opposants, réfléchir implique de remettre toutes les prévisions de trafic sur la table

Les déclarations de la ministre, c'est un espoir pour eux. " Ça correspond à ce que l'on demande depuis plusieurs mois, à savoir une contre-expertise socio-économique du projet, dit Chantal Milliex. On l'a demandé l'an passé au Premier ministre. Quand on regarde l'évolution du trafic marchandises et voyageurs par rapport aux prévisions, on voit qu'elles sont erronées. Sur l'étude d'impact aussi il y a à réfléchir". Chantal Milliex qui espère que les associations seront sollicitées pour nourrir la réflexion.

Quid alors des travaux commencés à Saint-Martin-La Porte, et des trois descenderies déjà creusées en Maurienne sur une dizaine de kilomètres? " Ce sont des travaux de reconnaissance, souligne Chantal Milliex. Terminons ces travaux de façon à avoir toutes les connaissances utiles. Dans dix, quinze, vingt ans, on pourra alors décider si on a vraiment besoin de ce projet".
En attendant d'en savoir plus, elle ajoute: " On a envie d'y croire, on connait la puissance des pro-Lyon-Turin, on ne sera jamais aussi fort qu'eux mais avec nos moyens de citoyens, on se bat ".

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