Paroles d’entrepreneurs : Ruben Gomez de “Nikkei Food” à Perpignan
Ruben Gomez a suivi des études d’informatique au Venezuela dont il originaire, mais bof ! Alors, au culot, il s’est lancé dans la cuisine et pas n’importe où ; en Espagne chez un triple étoilé Michelin. Avec l’aide la CCI des P.-O. il a rejoint les Toques Blanches du Roussillon.
“J’en avais assez de l’informatique et je voulais cuisiner. Alors j’ai envoyé un mail à Martin Berasategui à Saint-Sébastien pour découvrir sa cuisine. Il m’a répondu qu’il m’attendait. J’ai acheté mon billet aller-retour du Venezuela à l’Espagne et je suis parti avec 100 euros en poche !”, voilà comment à peine âgé de 19 ans, Ruben a embrassé la carrière de cuisinier. En 2012, il loupe de peu d’aller travailler à El Bulli à Rosas chez Ferran Adrià, recommandé qu’il est par son mentor basque. Malheureusement, le meilleur restaurant du monde vient de fermer selon la volonté de son chef.
Qu’à cela ne tienne, Ruben Gomez ne lâche pas l’affaire. Il se fait embaucher sur une base de l’ONU en Haïti comme cuisinier. Il y rencontre Céline, désormais son épouse. Elle est française, catalane, et le voilà donc en France. Cela fait maintenant 10 ans. “Quand je suis arrivé, je ne parlais qu’espagnol. C’était difficile de m’exprimer, mais je suis resté dans la restauration en arrivant ici”, évoque-t-il. Il reprend son métier au bas de l’échelle. Une saison à la plonge au Jardin Saint-Sébastien à Banyuls durant une saison, puis il rencontre Christophe Comes de la Galinette à Perpignan, une étoile au Michelin. “J’aimais les étoiles”, sourit Ruben.
“Christophe m’a poussé à monter mon propre établissement. Je n’ai pas de diplôme, mais Christophe a appelé ma cuisine “la cuisine du cœur”, un honneur pour moi”, rougit Ruben. Il travaille aux côtés de Christophe durant deux puis survient le confinement. “Je me suis mis à faire des sushis à la maison et, comme mes connaissances me sollicitaient pour faire des plateaux, j’en ai fait un peu plus. Avec le bouche-à-oreille, j’ai rapidement eu des commandes collées sur ma boites à lettres”, s’amuse-t-il. Le concept de “Nikkei Food by Ruben Gomez” est né ainsi. Des sushis, une influence latino et une inventivité et une finesse reconnues. “Je voulais être à l’écart. Pollestres, où j’habite, me semblait bien pour m’installer, mais je n’ai pas trouvé de local”, se rappelle Ruben.
Ludovic Garcia, patron de la concession Monopole Mercedes porte d’Espagne à Perpignan, cherche alors un cuisinier pour occuper le corner restaurant installé au sein de ses modèles de prestige. Ruben hésite, mais le boss de Mercedes Perpignan insiste. Désormais, “Nikkei Food by Ruben Gomez” fait l’unanimité depuis plus de deux ans là-bas. Et qui plus est, le chef est maintenant un membre à part entière des Toques Blanches du Roussillon. “La CCI des P.-O. nous offre une communication solide et nous facilite les démarches”, témoigne celui qui aujourd’hui se plait au milieu des voitures de la marque à l’étoile.
Pour découvrir “Nikkei by Ruben Gomez”, lisez cet article ou visitez son site internet. Pour la CCI, rapprochez-vous de Romain Berger, chargé de communication événementielle à la CCI des P.-O., un mail (r.berger@occitanie.cci.fr) et un numéro de téléphone (06 19 69 79 53).