Mare latinu : Des milliers de Biomédias venus de Corse ou d’Italie toujours ramassés sur nos plages.
Sur la plage de l’Arinella comme à Proprianu ces petits filtres faits au départ pour assainir les eaux deviennent un enjeu sanitaire. En provenance de station d’épurations corses ou italiennes ils sont porteurs de bactéries et de germes les espèces animales marines en sont aussi victimes.
Les biomédias sont des petits filtres circulaires utilisés dans les stations d’épuration, il arrive que par accident ils soient rejetés en dehors des installations. Résultat des centaines voire des milliers de ces objets plastiques arrivent sur les côtes, c’est très souvent le cas sur la plage de l’Arinella au sud de Bastia. Récemment les exploitants de l’unité de traitement des eaux de la ville ont admis qu’un dysfonctionnement avait été à l’origine d’un rejet accidentel, des travaux vont être réalisés promet Aqua Publica. L’association Mare Vivu organise souvent des collectes de plastiques sur les plages et parfois des milliers de ces biomédias sont ramassés explique Pierre-Ange Giudicelli :
L’alerte a été lancée en 2008 par Surf Rider.
"Depuis la création de notre association en 2016 nous suivons cette problématique. On a depuis trouvé tout autour de la Corse ces Biomédias de différents types, tailles ou formes ou couleurs. A chaque fois c’est une véritable enquête pour tenter de tracer l’origine de ces morceaux de plastiques, et pour comprendre comment ce qui est censé dépolluer les eaux usées se retrouve à polluer le littoral."
Beaucoup d’effets secondaires.
"Outre la pollution plastique ils sont chargés de bactéries de polluants qui se trouvent dans les résidus des stations d’épuration et cela devient un problème sanitaire pour les populations. Sur certaines plages on en retrouve des milliers, c’était notamment le cas suite au rejet d’une station de Salerme en Italie. Cela s’est passé en 2018, au-delà de la Corse il y avait des biomédias très loin, en Espagne, sur la Cotes d’Azur et à chaque fois il faut essayer de comprendre quelle est la source de ces pollutions".
Les responsables de cette station italienne ont été poursuivis par la justice avec l’ouverture d’un procès le mois dernier, ils encourent au regard de la loi italienne jusqu’à 15 ans de prison. Si vous retrouvez ces biomedias lors d’une promenade sur nos rivage pensez à les ramasser si possible à l’aide de gants. Vous pouvez aussi contacter l’association Mare Vivu qui œuvre pour la protection et la préservation des milieux marins.