Les maladies du foot, en Lorraine ou ailleurs, dans les grands et petits stades
Il ne faudrait pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt : le foot sport populaire, rassembleur et convivial mais il est vrai touché par une violence qui n'est pas nouvelle. Le phénomène affecte les petits stades et petits clubs, et ça, c'est plutôt nouveau.
Dans des proportions différentes, les coupes de France, la "grande" opposant le PSG à l'OL, et la junior, la coupe Gambardella, opposant l'ASNL et l'OM, ont toutes deux été marquées par des violences de supporters. Une actu qui remet sur le tapis un sujet déjà ancien. Dès la fin du XIXe siècle en Angleterre, le Daily news écrit le mot "hooliganisme", tiré des méfaits d'un Irlandais violent et alcoolique, Patrick Hooligan. Le terme est repris peu de temps après en France, dans l'Aurore, sous la plume de Georges Clemenceau, journaliste avant de devenir l'homme d'Etat que l'on connaît.
Il est sans doute utile de rappeler que ces ultra-violents sont aussi ultra minoritaires et interprètent bizarrement "l'esprit Coubertin" dont on ne cesse de parler, à J- 59 jours des JO de Paris. Lui aussi, le baron de Coubertin, fait polémique. Si on a en mémoire sa célèbre invitation au fair-play, "L'important n'est pas de gagner mais de participer", on oublie quelques-uns de ses propos sinistres, sur les femmes et "l'inesthétique d'une olympiade femelle", ou sur les races et "la race blanche d'essence supérieure". Son arrière-arrière petite nièce s'est récemment exprimée sur ce malaise, précisant que les JO de Paris 2024 "pourraient être l'opportunité de clarifier le personnage".