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Les élections municipales de Perpignan en 1989

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Pour la première fois, la flamme du FN s'affiche à Perpignan
Pour la première fois, la flamme du FN s'affiche à Perpignan

Au soir du 1er tour des municipales perpignanaises de 1989, le 12 mars, deux événements se télescopent. Paul Alduy, cette fois sous l’étiquette UDF, est mis en ballottage et, comme en 1977, il ne recueille que 39 % des voix. Mais c’est surtout vers son dauphin que les yeux se tournent. Car surprise, aligné pour la première fois à Perpignan, le FN et son candidat Pierre Sergent, remportent près de 25 % des voix ! Missionné par le parti de Jean-Marie Le Pen, cet ancien de l’Algérie française a été élu député des PO en 1986 et il ratisse large auprès notamment des rapatriés.

Paul Alduy mène une fois n'est pas coutume une campagne morne
Paul Alduy mène une fois n'est pas coutume une campagne morne

Trois autres listes prétendaient aux suffrages. Celle de Robert Marty, PS-DVG, atteint 20 %, celle d’André Tourné, PC, récolte un peu plus de 11 % et celle du catalaniste Jaume Roure plafonne à 4 %.

Eclipsé par la présence du FN, Robert Marty terminera cependant deuxième
Eclipsé par la présence du FN, Robert Marty terminera cependant deuxième

La campagne du 1er tour, y compris et c’est rare celle d’Alduy, a été morne et sans éclats. Usure du pouvoir et routine n’ont pas mobilisé les électeurs. L’abstention avec 40 % bat le record de l’après-guerre. L’alduysme version Paul est en bout de course.

Le patriarche alors âgé de 75 ans se réveille pourtant pour le second tour. « Il n’y a aucun problème dit-il. Avec près de 40 % des voix, je suis sûr d’être élu. » Le FN lui tend un piège grossier : s’allier au second tour pour battre la gauche. Paul Alduy refuse la proposition de Pierre Sergent et ce dernier lui déclare la guerre totale. Durant la semaine, les deux hommes vont jouer la surenchère sécuritaire. « Il faut se débarrasser des indésirables », déclare Sergent. « Je vais détruire la petite délinquance », promet Alduy. Le PS et le PC fusionnent, les catalanistes disparaissent et c’est parti pour le second tour.

Dernier tout de piste pour Paul Alduy
Dernier tout de piste pour Paul Alduy

Alduy avec 40 % l’emporte. Le FN engrange 29 % des suffrages devancé par la gauche avec 31 % des voix. Ce soir-là Paul Alduy inaugure ses 30 ans de règne. Rapidement brouillé avec son 1er adjoint, le RPR Claude Barate, il voit sa municipalité dissoute en 1993 après le rejet du budget. Il ne se représente plus. Son fils sera élu à sa place. Mais ça, c’est une autre histoire municipale...

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