Centres commerciaux : "Avec le pass sanitaire on est morts", s'alarme un restaurateur francilien
Invité de France Bleu Paris ce lundi 16 août, Fakri Bouchaib, gérant d'une crêperie dans un centre commercial de Seine-Saint-Denis, commence déjà à licencier des salariés.
Les commerçants des grandes galeries marchandes sont très inquiets alors que le pass sanitaire devient obligatoire, ce lundi 16 août, dans les centres commerciaux de plus de 20.000 mètres carrés situés dans les départements où l'épidémie de Covid-19 est vive. En Île-de-France, la mesure concerne Paris, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val d'Oise. Pour Fakri Bouchaib, gérant d'une crêperie aux Arcades, centre commercial de Noisy-le-Grand, les contrôles du pass à l'entrée de sa galerie signent presque l'arrêt de mort de son commerce.
"Je vais commencer à licencier"
Le restaurateur contrôle le pass sanitaire depuis lundi 9 août et dit déjà avoir perdu des clients. "On a perdu presque 40% de chiffre d'affaires. Vous voyez, le dimanche on fait d'habitude 150 à 200 couverts. Hier, on a fait même pas dix couverts." Et il s'attend cette fois à une "catastrophe". "Avec le pass sanitaire dans le centre commercial, c'est fini. On est mort."
Fakri Bouchaib a repris la crêperie, qui existe depuis 1998, il y a 20 ans et il envisage de fermer boutique à la rentrée. "Depuis 2001 on travaille très bien, mais depuis le Covid c'est fini ! Il y a deux mois, on était presque à 12 personnes salariées. Maintenant je vais commencer à licencier. J'ai déjà licencié un salarié la semaine dernière. Dans ces conditions je ferme, je rends les clés et c'est fini. Je ne vais pas lâcher, mais le loyer coûte trop cher. Les bailleurs ne nous font pas de cadeau et les aides ne couvrent pas toutes les charges et vont baisser jusqu'à la rentrée."