Thierry Winter, responsable de la gestion de crise sanitaire au BRGM à Orléans
Le BRGM, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, est l'un des gros employeurs dans le Loiret. 800 personnes travaillent sur son site de la Source, près de l'Université d'Orléans. L'établissement public a adapté très tôt ses conditions de travail, face à l'épidémie de coronavirus.
Thierry Winter est le directeur adjoint du BRGM à Orléans, responsable de la gestion de crise au sein de cet établissement public qui fait partie des gros employeurs du Loiret. Il explique qu'avant même le début de l'épidémie, le BRGM avait vu arriver cette crise, et que dès le mois de février, il l'avait anticipée, en mettant les salariés les plus vulnérables en télétravail. Puis une grande partie après le 17 mars.
"Progressivement, après le déconfinement, les salariés sont revenus sur le site" explique Thierry Winter. "Mais les personnes vulnérables, une cinquantaine de personnes, sont encore en télétravail. Et face au rebond de l'épidémie à la rentrée, que nous avions également anticipée, _nous avons proposé à la rentrée à nos agents de faire du télétravail deux jours par semaine__, ce qui fait qu'on n'a jamais plus de 40% à 60% de salariés en présentiel sur notre site"_.
Masque obligatoire et réunions limitées à 10 personnes
Pour les autres, c'est masque obligatoire, en toutes circonstances, comme sur tous les lieux de travail en zone rouge, les départements où la circulation du virus est active, comme c'est le cas du Loiret. "Au retour du confinement, il y avait encore quelques salariés qui résistaient à ce principe d'être tous masqués, mais maintenant ça n'est plus le cas. De toute façon notre principe ça n'est pas de sanctionner, mais plutôt d'être convaincus de la nécessité de faire cela".
Autre mesure mise en place depuis une semaine, face à la circulation active du virus : les réunions sont limitées à 10 personnes sur les sites du BRGM situés en zone rouge. Ces mesures vont-elles durer ? "On voit avec l'expérience de la Mayenne, frappée par un rebond de l'épidémie en juillet, que si les autorités préfectorales et sanitaires prennent des mesures de port du masque obligatoire, de distanciation physique, on peut avoir un recul en 4 à 5 semaines. On espère que c'est ce qui arrivera. Nous on travaille sur une hypothèse de retour des cycles comme ça, des hausses et des baisses du taux d'incidence".