Attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure : les surveillants bloquent la maison d'arrêt de Brest
Les surveillants de la maison d'arrêt de Brest sont présents devant l'entrée depuis 7h mercredi 15 mai. Un mouvement après la mort de deux de leurs collègues mardi dans l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure.
Une quarantaine d'agents de la maison d'arrêt de Brest sont réunis depuis 7h mercredi 15 mai après la mort de deux agents tués dans l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure. "On a aussi mis en place eux véhicules d'extraction pour que la population puisse voir à quoi correspond une extraction judiciaire", a expliqué sur France Bleu Breizh Izel Stéphane, secrétaire local du syndicat Force ouvrière. Il ne souhaite pas donner son patronyme pour sa sécurité.
"On est dans la tristesse", a-t-il détaillé très ému. "Ce qui s'est passé est effroyable, dégueulasse, c'est inadmissible et on espère qu'on sera suivi dans nos revendications. On a l'impression d'être la cinquième roue du carrosse et ça n'avance pas."
"On est des cibles mouvantes"
Parmi les revendications, la possibilité pour la justice d'auditionner des détenus en visioconférence ou encore le retour des gendarmes ou des policiers pour les extractions, ce qui était le cas jusqu'en 2011. "Pour nous ce serait idéal, ça permettrait d'avoir du personnel pour travailler normalement", a détaillé Stéphane. "Sur le site de Brest, il nous manque une dizaine d'agents pour qu'on puisse travailler normalement."
La question de l'équipement est également au cœur des revendications. Les agents pénitentiaires ne sont armés que de pistolets 9mm. "En face on a des armes lourdes, des armes de guerre. Avec notre Sig Sauer, qu'est ce qu'on peut faire face à ça ?" Par ailleurs, les véhicules ne sont pas blindés. "Et ils sont sérigraphiés. Nous sommes une cible mouvante."
Au centre pénitentiaire de Ploemeur, dans le Morbihan, 70 agents bloquent l'établissement ce mercredi matin selon le syndicat Force ouvrière. Les visites au parloir sont suspendues.