Michel Cardoze raconte les Gardales et le député girondin Vergniaud.
Vous placerez les fraises ou les abricots destinés à la confiture dans une gardale. Et vos cousins venus d’ailleurs demanderont : « c’est quoi une gardale ? »
Un récipient en émail, hier en terre vernissée comme tous les vieux récipients à cuisiner au four ou dans la cheminée. Le terme est attesté comme un « gasconnisme » par un dictionnaire en 1823 mais on en trouve l’usage courant bien avant. Ainsi dans l’inventaire du mobilier du député girondin Vergniaud, inventaire effectué le 3 janvier 1792 au 44 rue du Hâ à Bordeaux, aujourd’hui 41, on trouve « une clisse, une bouilloire, trois cafetières en fer-blanc, une gardalle… ». La clisse est une claie d’osier ou de bois pour égoutter les fromages, par exemple. Quant à Vergniaud, Pierre Victurnien, originaire de Limoges, venu faire ses études de droit à Bordeaux, vite avocat au Parlement sous l’ancien régime, il devient après 1789 membre de la société des amis de la Constitution à Bordeaux et député à l’assemblée législative puis à la Convention. Très brillant orateur, il fait partie de ce groupe de députés qu’on appelle les « Girondins », partisans de la guerre contre l’avis de Robespierre. Il a été guillotiné à 40 ans, le 31 octobre 1793. Une chaire Vergniaud a été crée à Sciences-Po Bordeaux.Vous trouverez des Gardales à la maison des poteries de Sadirac.