Françaises, Français - Pierre desproges
Quand on est plus de quatre, on est une bande de cons, à fortiori, moins de 2, c’est l’idéal ! Ça pose le personnage non ? Pierre, né le 9 mai 1939, date hautement symbolique vous verrez, à Pantin, ce qui ne sera jamais mon cas d’être un pantin, vous suivez oui ou merde ?
J’accompagne papa dans les Colonies, Côte d’Ivoire, Laos, mes vacances se passent en revanche dans le Limousin, ben c’est dépaysant quand on revient du tiers monde !
Après avoir fait de brillants débuts comme kiné, auteur de romans photos, ou vendeur d’assurance vie que j’appelle assurance mort, je me lance dans le journalisme d’investigation...à Paris Turf ! Ben quoi, il est où le problème ? Déjà viré de l’Aurore, à cause d’un humour caustique qui déplaît au légume nourri au coca cola tiède qui sert de patron, c’est Françoise Sagan qui sauve ma peau et me fait réintégrer la rédaction, pour une chronique satirique que j’appelle la rubrique des chats écrasés.
Je suis généreux, je vous donne plein de conseils gratos, par exemple, ne vous emmerdez pas à lire tout Sartre, achetez Minute, vous aurez à la fois La Nausée ET les Mains Sales ! On ne m’ôtera pas de l’idée que durant la dernière guerre, nombre de juifs ont eu carrément une attitude hostile à l’égard du régime nazi ! Ça vous choque ? C’est normal, c’est fait pour.
Je suis un génie du langage, du jeu de mot, dont je vous fais cadeau dans ma grande mansuétude au Tribunal des flagrants délires sur France Inter, ou dans » la minute nécessaire de Mr Cyclopède », dans l’Ile aux enfants afin d’abêtir un peu plus vos chères têtes blondes, des Chroniques de la haine ordinaire à mes spectacles en passant par Charlie Hebdo, Merci Bernard, à la radio, à la télé, je tape sur tout et tout le monde.
Je me fous même de la gueule de mon cancer, qui m’emporte le 18 avril 1988 à Paris à 48 ans.
Moi, Pierre Desproges.