La bistronomie

D’un côté, il y a une cuisine réputée, celle du Liban, et de l’autre ce nouvel élan de la gastronomie qu’a représenté la bistronomie, un mot récent. C’est en 2015 que le mot prenait tout son poids et entrait dans le Petit Larousse 2016. 

C’est un mot-valise, c’est-à-dire constitué de deux mots soudés en en raccourcissant un, ici donc avec bistro d’un côté et, de l’autre, gastronomie abrégé en nomie. Et la définition qui en est donnée est celle-ci : "Cuisine raffinée et inventive, de type gastronomique, mais servie dans un restaurant simple" en fait de type bistro. Ce qui nous entraîne à définir le mot "bistro" et son origine. 

D’où vient le mot bistronomie ? 

Il n’est attesté en français qu’en 1884. Alors, pour ce mot de la fin du XIXe siècle, tout le monde y va de son origine anecdotique, en avançant souvent qu’il viendrait des cosaques assoiffés qui, occupant Paris en 1814, auraient couramment dit, en entrant dans café : "bistro, bistro", ce qui signifie "vite, vite". 

En réalité, on a aucune preuve tangible de cela, et tous les étymologistes sérieux se contentent de dire que l’origine du mot français bistro en est obscure et qu’on pourrait aussi l’associer à un mot poitevin, bistraud, a-u-d, qui désignait un "petit domestique", d’où la table du marchand de vin avec le garçon qui vous sert, et puis finalement le patron. 

Quoi qu’il en soit, on le constate qu’il soit d’origine russe ou poitevine, c’est un mot qui n’a cessé de faire son chemin jusqu’à l’invention valorisante de la bistronomie au début de ce siècle, symbolisant son plein succès. 

Mais oublions la Russie et le Poitou et disons-le haut et fort, les galons de la bistronomie sont maintenant vraiment à associer à la gastronomie qui nous vient du Liban grâce à Alan Geaam.