Dans les coulisses de “La Belle et la Bête” au château de Maisons

Versailles avant Versailles... C’est ainsi qu'est présenté le Château de Maison situé à Maisons Laffitte. Construit par François Mansart en avril 1651, il est considéré comme un chef-d'œuvre de l'architecture civile du XVIIᵉ siècle.

Jusqu'au 17 décembre, le château de Maisons vous propose de (re)découvrir le conte de “La Belle et la Bête” dans une ambiance chaleureuse et fantastique. Notre reporter a pu assister aux répétitions.

8 décors de cinéma, plus de 500 acteurs et figurants, 24 danseurs... Charles Mollet est le metteur de ce spectacle inédit. “Il y a plus de 500 volontaires bénévoles qui font vivre la magie ici, au Château de Maisons-Laffitte".

C’est dans une ancienne cuisine que sont entreposés tous les costumes et les perruques mais un peu plus loin, dans une pièce un peu plus cachée, se trouve le masque de la Bête. Son visage, sa crinière, ses cornes... sont faits de latex, de silicone, de crin... Le masque “va venir coiffer les comédiens professionnels qui incarnent le rôle de la bête”.

Les spectateurs sont à quelques centimètres des comédiens

“Ce spectacle, c’est du décor mais c’est aussi beaucoup de technique car toutes les scènes sont plongées dans le noir, mises en lumières, mises en sons, mises en musiques pour donner le sentiment aux spectateurs qu’ils sont dans un film”.

Ingénieur, chef de projet en informatique, Jean-Marc est l’un des comédiens bénévoles du spectacle. Il interprète l’un des 2 valets de la scène de la garde de robe. “Ça donne un bon équilibre de pouvoir passer ses week-ends et ses soirées sur des spectacles comme celui-là, plongé dans des décors de cinéma, dans une histoire, dans un autre univers”.

Pendant ce temps les costumières sont en train de faire les derniers essayages avant la représentation du soir sur l’une des comédiennes qui va faire partie du bal. “Ce sont de magnifiques robes qui ont des lacets au dos et qui donc nécessite un petit peu de temps de mise en place. Les dames sont aussi parées d’un très joli collier de perles, de boucles d'oreilles, de grands gants blancs qui viendront parfaire la tenue”.

La plupart des danseuses sont bénévoles. Pour répéter la chorégraphie, elle se sont retrouvées tous les vendredis soir pendant 1h30 depuis début octobre.

Virginie a une formation de restauratrice de tableaux mais aujourd’hui elle travaille sur les décors. “Dès que l’appel aux bénévoles a été lancé, j’ai été enthousiasmée et je dois avouer que c’est absolument galvanisant”.

Toute petite main est précieuse

La table du festin est incroyable. “Il y a une cloche en argent massif à côté de laquelle se trouvent des plats réalisés par une artiste qui imaginent des décors alimentaires en tissus, tous plus vrais les uns que les autres”. Un concept très pratique, ça ne casse pas si ça tombe et c’est très léger donc facile transporter.

A noter que Jean Cocteau, qui a réalisé le film “La Belle et la Bête” en 1946, est né à Maisons-Laffitte et trainait beaucoup dans les jardins de ce Château. Serait-ce dernier qui l’aurait inspiré ? Peut-être nous explique Charles Mollet mais ça va plus loin. “Jean Cocteau est né et a grandi ici, il a vu ces pierres qui l’ont habité et qui ont donné son œuvre et tout son travail mais chaque enfant de France aujourd’hui porte ça en lui et peut le projeter dans n’importe quel monument**”**.

“C’est un spectacle qui a un timing très précis” nous précise le metteur en scène. “C’est beaucoup plus complexe qu’un spectacle sur un plateau où on a les décors qui tournent, les entrées et les sorties, le régisseur... Là, Belle envoie des effets, des comédiens en envoient à partir des tables techniques... Et ça va jouer 6 fois par heure pendant plus de 15h par jour“.

Il faut que tous les systèmes marchent pour que l’expérience soit magique d’un bout à l’autre

Le spectacle est à découvrir jusqu'au 17 décembre, tous les vendredi, samedis et dimanches. Réservez vos places