Non, les gilets jaunes n'y sont pas pour grand chose dans les difficultés de Conforama
Un peu facile de leur mettre ça sur le dos.
But et Confo ont à peu près la même manière de fonctionner, ils ont à peu près la même clientèle et proposent à peu près les mêmes produits.
But et Confo sont même souvent voisins.
-- Zac d’Augny : le magasin But est à quelques mètres du Confo.
-- Sur l’A31, il y a un Confo à Mondelange… et en poussant plus loin et en restant sur l’A31, on tombe sur le but de Thionville.
-- A Longwy, le But est à l’est sur la zone du Auchan Mont Saint Martin, le Confo à l’ouest sur la zone du Leclerc.
-- En Moselle Est, Confo s’est installé à Forbach près du Cora, pendant que son concurrent But a préféré ouvrir au Cora de Sarreguemines et à Saint-Avold.
Les deux groupes ont toujours fonctionné en bonne intelligence… même dans leur manière de faire de la pub.
Dans les années 90, Confo était le grand sponsor de la météo de TF1 pendant que But, sur la même chaîne, était le grand partenaire du juste prix.
Si But rachète Confo, ça va créer de nombreux doublons dans les sièges des deux entreprises et des problèmes de concurrence puisque les deux enseignes sont pratiquement dans les mêmes villes et les mêmes zones.
On annonce entre 1500 et 2000 postes en moins
Conforama a toujours eu des propriétaires très bizarres !
Le premier magasin ouvre à Lyon en 1969.
En 1976, Confo est acheté par les frères Willot qui avaient dans leur porte feuille, la marque Dior, les couches pour bébés Peaudouce ou encore le groupe Boussac, propriétaire de nombreuses filatures dans les Vosges. Pas très cohérent.
En 1984, Bernard Arnault, grand patron du luxe français, très intéressé par Dior surtout, rachète les entreprises des frères Willot.
Confo se retrouve avec Moët et Chandon et Vuitton. Pas très cohérent.
En 1991, Bernard Arnault se débarrasse de Confo et le revend à son grand rival, François Pinault, patron du Printemps et de la Redoute. Pas très cohérent.
En 2011, Confo est racheté par Steinhoff (rien à voir avec les sandwichs de Metz), c’est un conglomérat sud-africain qui a fait n’importe quoi au niveau de sa comptabilité, ces dernières années.
Aujourd’hui, Steinhoff voudrait retrouver un peu de cash en vendant Confo (et pour le coup, contrairement à ce que dit Steinhoff, ce n’est pas vraiment à cause des gilets jaunes) mais ceux qui vont passer à la caisse comme d’habitude, ce sont les salariés !