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Un pèlerinage par temps de Covid-19 à Notre-Dame de la Salette

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Les commémorations de l'Assomption ont une saveur particulière cette année. Sens de circulation, masque, gel hydroalcoolique, limitation de la fréquentation dans les espaces clos... Ces mesures de précaution ne suffiront pas à enrayer la baisse de l'affluence.

La circulation des pèlerins est encadrée au Sanctuaire-Notre-Dame-de-la-Salette avant le 15 août. La circulation des pèlerins est encadrée au Sanctuaire-Notre-Dame-de-la-Salette avant le 15 août.
La circulation des pèlerins est encadrée au Sanctuaire-Notre-Dame-de-la-Salette avant le 15 août. © Radio France - Marion BOTHOREL

"C'est bien, tout le monde, ou presque, porte le masque !" Gina vient d'arriver au Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Salette, avec sa sœur, Juliana. Venues de Gap, elles sont rassurées par les mesures de précaution mises en place dans ce lieu saint où la Vierge Marie serait apparue à deux jeunes bergers en 1846. Sens de circulation, affiches rappelant que le port du masque est obligatoire, gel hydroalcoolique à disposition tout au long du parcours, fermeture de salles... "La façon de faire le pèlerinage a changé, c'est sûr", concède le recteur, le père Antoni Skalba. 

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Ce qui change, surtout, cette année, c'est l'interdiction de venir au Sanctuaire en groupes. Les touristes étrangers qui débarquent habituellement à la Salette par cars entiers sont aux abonnés absents. "Mais ce qui est intéressant dans cette limitation de voyager, c'est que plusieurs personnes de la région, se sont décidées à venir découvrir la Salette, tout près de chez eux", se félicite le recteur. 

"[Les gens du coin] nous disent qu'ils ont eu enfin le temps et les raisons de venir à la Salette. Car d'habitude, ils partaient toujours loin." - Le père Antoni Skalba, recteur du Sanctuaire Notre-Dame-de-la Salette.

Effectivement, parmi les visiteurs croisés, certains confiaient ne pas partir en vacances cette année. Si les locaux répondent présents, notamment en famille, et peuplent le parking du Sanctuaire, perché à 1 800 mètres d'altitude, ce n'est pas suffisant pour faire le plein. "Si vous regardez les statistiques de fréquentation, il nous manque deux tiers des touristes habituels", explique le père Skalba. Un chiffre qui correspond aux touristes venant en groupes, les années précédentes. 

Le père Antoni Skalba est le recteur du Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Salette.
Le père Antoni Skalba est le recteur du Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Salette. © Radio France - Marion BOTHOREL

Ces recettes en moins alourdissent un déficit de l'ordre de 700 000 euros, pour le Sanctuaire qui emploie une dizaine de personnes. Mais le recteur Skalba préfère voir le positif dans ce contexte morose : "ça nous permet d'avoir un contact plus direct avec les pèlerins, car il n'y a pas de foule"

Pas de foule, mais du monde attendu pour la Fête de l'Assomption, le 15 août. Les réservations à l'hostellerie et au restaurant annoncent presque complet. Quelques heures avant le début des festivités, les bénévoles ne chôment pas. Ils sont habituellement une centaine à venir donner un coup de main pendant ce week-end de forte affluence. Cette année, Covid-19 oblige, ils ne sont qu'une vingtaine à se démener. 

"D’habitude, les bénévoles sont affectés au service. Là je suis à la plonge, on fait ce qu'on peut !" - Frère Pierre, bénévole au Sanctuaire Notre-Dame-de-la-Salette

Tous les étés depuis 20 ans, Frère Pierre quitte sa confrérie hospitalière dans le centre de Paris pour Notre-Dame-de-la-Salette. "Quand on m'avait dit qu'il n'était pas sûr que les bénévoles puissent venir cette année, je me suis dit que j'allais être bien triste de ne pas aller à la Salette", raconte-t-il, entre deux cartons à déballer. "Mais quand on m'a dit "c'est bon, tu peux venir", j'ai répondu que pour moi, c'était parfait. Je me suis fait tester pour le Covid-19 et c'est bon, il n'y a pas de problème !"

Des visiteurs de la région sont venus avant l'Assomption pour éviter l'affluence
Des visiteurs de la région sont venus avant l'Assomption pour éviter l'affluence © Radio France - Marion Bothorel

Les touristes sont en tout cas attendus, pour la Fête de la Vierge Marie. Les cérémonies et la procession aux flambeaux seront assurées, si la météo permet qu'elles se déroulent en plein air, pour que les distances de sécurité soient respectées entre les pèlerins. Des habitués du sanctuaire ont eux, préféré, venir en amont, pour éviter l'affluence. 

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