"Paternel" : un prêtre, son ex-compagne et son fils, le film tourné à Auxerre sort en salles

Le film "Paternel" sort le mercredi 27 mars 2024 sur tous les grands écrans en France. Il a été tourné à Auxerre en 2022. L'histoire retrace celle** d'un prêtre d'une petite ville, dont le quotidien est bouleversé par l'arrivée d'une ancienne compagne et de leur fils de 11 ans, dont il ignorait l'existence. C'est un film unique qui arrive sur nos écrans. C'est le premier à aborder ce sujet alors que 4000 enfants en France ont un père prêtre selon l'association "Plein jour".

Un film unique en France

Avec Grégory Gadebois et Géraldine Nakache en tête d'affiche, cette fiction questionne l'Église d'aujourd'hui. L'histoire nous plonge dans la vie d'un prêtre dont la tranquillité est perturbée par l'arrivée d'une ancienne compagne et de leur fils de 11 ans alors qu'il n'était pas au courant de son existence.

C'est le premier film en France à aborder ce sujet : celui des prêtres ayant des enfants avant de prononcer leurs vœux. Un tabou persistant alors même que près de 4000 enfants en France ont un père prêtre selon l'association Plein jour. Pour le réalisateur, Ronan Tronchot, au micro de "Terres de tournage", il explique le choix de faire ce film : "J'ai grandi dans la religion catholique. C'est une religion que je connais bien et sur laquelle je me suis beaucoup questionnée sur son fonctionnement, sur ses contradictions. Pendant longtemps, j'ai eu cette idée et cette envie [de faire ce film]. Un jour, je me suis une question : "qu'est-ce qui se passe si un prêtre découvre qu'il a eu un enfant avant d'être ordonné ?".

En s'intéressant à ce sujet, le réalisateur découvre qu'"il n'y pas de règle dans le droit canonique sur cette question. C'est une zone grise. Ce qui nous a permis d'imaginer des personnages, une histoire, une intrigue mais aussi pleins de choses qui viennent questionner la religion, la vocation mais aussi la vie privée du prêtre".

La ville d'Auxerre au cœur du film

La décision de situer l'action dans la ville d'Auxerre s'est imposée assez rapidement. Le réalisateur Ronan Tronchot et son chef opérateur Antoine Chévrier étaient déjà venus à Auxerre en 2014 pour tourner un court-métrage. Et le choix a vite été fait : "Il y avait beaucoup de choses qui collaient bien à l'histoire du film. La taille de la ville déjà. Le scénario se situe dans une ville et une paroisse de taille moyenne. On ne raconte pas de la même façon une histoire qui se passe dans un village de 500 habitants, dans une ville comme Paris ou Lyon ou dans une ville de 30.000 habitants. Le fonctionnement de la paroisse est différent".

Le réalisateur et son chef opérateur Antoine Chévrier ne se souvenait plus vraiment d'Auxerre : "On n'avait oublié qu'il y avait autant de clochers. Il y a aussi une cathédrale, deux églises, une abbaye et tout ça dans l'hypercentre de la ville. C'est une ville à la fois historique et en même temps, c'est une ville moderne. C'était vraiment ce qu'on voulait montrer dans le film. La religion catholique au XXIe siècle donc il fallait que cela se voit aussi à l'image". Le film "Paternel" est à retrouver dès dès mercredi 27 mars dans toutes les salles de cinéma.