Développement web : les 5 compétences qui font la différence en 2024

Avec 180 000 postes à pourvoir dans l’informatique et la recherche d’ici à la fin de cette décennie, selon les chiffres du rapport Les Métiers en 2030 publié par France Stratégie et la DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), de belles opportunités sont offertes aux talents qui souhaiteraient s’orienter ou se reconvertir dans ce secteur dynamique et qui recrute.

Aujourd’hui, toute nouvelle entreprise a besoin d’un site Internet pour exister. Il y a aussi de nombreux sites qui ne sont pas pensés pour les mobiles, qui ne sont pas référencés correctement, qui ne sont visuellement plus au goût du jour, ou qui ont tout simplement besoin de nouvelles fonctionnalités. Toutes ces raisons font que la demande en termes de développement web ne cesse d’augmenter au fil des ans, confirme Raphaëlle Lécot, formatrice au sein de l’organisme de formation professionnelle ifocop et développeuse web freelance.

Même constat pour Lydia Verrier, responsable de formation au sein du centre de Montigny-le-Bretonneux et qui encadre la formation Développeur intégrateur web enseignée par ifocop : « pour faire vivre et alimenter Internet, il faut des créateurs de sites, d’applications, et donc il faut des développeurs. C’est un métier en perpétuel mouvement et qui évolue en permanence, à l’image de l’intelligence artificielle qui a explosé ces derniers mois ». Alors que le développement web est au croisement de nombreuses disciplines, avec notamment le SEO, le SEA, l’UX et l’UI design, il est indispensable d’acquérir les compétences nécessaires pour les futurs professionnels du digital en vue de répondre aux besoins des entreprises.

Il est essentiel de se former car le code n’est pas quelque chose d’inné en soit, c’est une culture, un raisonnement qui s’acquiert. L’autoformation ne suffit pas pour être opérationnel et professionnel. La formation est primordiale si l’on veut en faire son métier car elle permet d’acquérir des bases solides, souligne Lydia Verrier.

1. Savoir créer un site de A à Z, en toute autonomie

La maîtrise de la création d’un site Internet dans sa totalité est essentielle si vous envisagez de faire carrière dans le développement web. Vous devez ainsi connaître les fondamentaux du référencement, savoir rendre un site le plus agréable et intuitif possible lors de la navigation, s’assurer qu’il est compatible avec l’ensemble des navigateurs, et effectuer la maintenance en effectuant les mises à jour requises, précise la responsable de formation.

Un développeur ne fait pas que donner vie à un site, il l’entretient également et fait en sorte qu’il soit le plus visible pour se démarquer des concurrents.

De son côté, la formatrice et développeuse web freelance recommande de savoir utiliser le CMS WordPress, qui alimente près d’1 site Internet sur 2 dans le monde (43,2 % au printemps 2024) et « au moins un logiciel de traitement graphique, comme Photoshop ou InDesign, afin de pouvoir exploiter les maquettes, retravailler les images, les optimiser techniquement… » Et ce en toute autonomie, une soft skills attendue par les recruteurs car « même si le développeur web travaille souvent au sein d’une équipe, il doit apprendre à travailler seul et à chercher les solutions aux difficultés rencontrées par lui-même ».

2. Maîtriser les langages de programmation recherchés par les recruteurs

Les langages informatiques sont à la base du métier de développeur web. Ils font partie des compétences requises par les entreprises qui recrutent des profils dans ce domaine. S’il en existe un très grand nombre, à l’image du classement TIOBE dont l’index en recense une centaine parmi les plus recherchés en ligne, certains sont incontournables pour cette profession :

• HTML et CSS : ce sont les langages utilisés pour la génération de pages web statiques, pour les sites vitrines, par exemple,
• Le JavaScript : il permet d’intégrer de l’interactivité et de l’animation à votre site web,
• Le PHP : c’est le langage le plus couramment utilisé pour la création de contenus dynamiques, avec des fonctionnalités telles que des formulaires de contact, un annuaire, du e-commerce… Il est également le langage qui sert à coder des sites WordPress.

Ces langages constituent le minimum à maîtriser pour devenir développeur web. Si vous savez en utiliser d’autres, c’est un plus aux yeux des recruteurs, explique Raphaëlle Lécot.

En suivant la formation proposée par ifocop, vous bénéficierez de l’expertise des intervenants, qui sont des experts dans leur domaine, et vous pourrez mettre en pratique les compétences acquises afin de devenir plus rapidement opérationnel. « Nos apprenants réalisent des sites durant la formation : ils les créent eux-mêmes tout en respectant un cahier des charges donné », ajoute Lydia Verrier. Le plus : le parcours développeur intégrateur web est diplômant et vous permet d’obtenir la certification RNCP de niveau 5 (équivalent bac+2), qui est inscrite au répertoire national des certifications professionnelles et reconnue par l’État.

Une partie de leur cursus est effectuée en entreprise, ce qui apporte une plus-value à leur CV. Ils se sentent ainsi plus légitimes lorsqu’ils s’insèrent ensuite sur le marché de l’emploi.

3. Sécuriser son site Internet pour lutter contre les cyberattaques

Autre compétence requise pour faire carrière dans le développement web : la capacité à mettre en ligne un site Internet de façon sécurisée. En effet, le piratage de compte, la violation de données ou encore les virus figurent parmi les principales menaces informatiques, selon le dernier rapport publié par le dispositif cybermalveillance.gouv.fr.

Les cyberattaques sont de plus en plus fréquentes, il devient donc primordial pour les entreprises de parer à toute forme de menaces. Les futurs développeurs doivent également se former à cet aspect du métier, constate Lydia Verrier.

4. Avoir un profil curieux, astucieux, rigoureux et réactif

Les recruteurs recherchent des profils de développeurs complets, qui disposent de compétences techniques, mais aussi de qualités humaines ou soft skills. Elles sont en effet essentielles dans l’exercice de cette fonction au quotidien. Raphaëlle Lécot cible les 2 suivantes : être curieux et astucieux.

Sur la curiosité :

Il faut aimer l’univers du web et avoir envie de toujours en savoir plus pour être efficace dans le développement informatique. Les futurs talents ont tout intérêt à se tenir constamment en veille et découvrir les nouvelles technologies pour rester à jour sur l’évolution rapide du secteur.

Sur le fait d’être astucieux :

Parfois, il n’y a pas de solution miracle au problème rencontré. Il faut alors être ingénieux, rusé, pour trouver une solution sur mesure, en combinant des solutions existantes ou en créant du code à partir de rien. Il faudra en même temps être persévérant parce que, bien évidemment, votre idée ne fonctionnera pas du premier coup.

Les autres soft skills à maîtriser :

La formatrice ifocop et développeuse web freelance évoque également la rigueur et la réactivité, deux compétences qui permettront de faire la différence pour un futur candidat. « De nombreux développeurs peuvent être excellents dans leur travail mais sont totalement désordonnés et manquent de rigueur. Travailler avec eux peut parfois être compliqué à cause de leur manque de méthode. » Lydia Verrier complète cette liste avec aussi la persévérance, la logique, ou encore la créativité, qui constitue une soft skill importante pour un développeur front-end.

5. Réaliser une veille technologique régulière

Dernière compétence capitale si vous souhaitez évoluer dans le développement web : la veille technologique, qui représente un point-clé indispensable pour de nombreux métiers du digital, et pour les développeurs intégrateurs web en particulier. Elle permet de ne pas passer à côté d’une mise à majeure d’un langage de programmation, d’une technologie ou d’une norme technique, tout en restant à l’affût des dernières tendances de votre secteur. Cette veille représente un atout supplémentaire pour apporter les meilleures préconisations en matière de création ou de mise à jour de site, ou d’application mobile, à vos clients.

Il est en effet très important de réaliser cette veille pour savoir quelles sont les nouvelles technologies qui arrivent et celles qui sont les utilisées par les entreprises, assure la responsable de formation.

Le conseil de Raphaëlle Lécot à ce sujet : ne pas hésiter à ouvrir votre veille et votre curiosité intellectuelle pour mieux connaître les métiers connexes, car en tant que développeuse web freelance « nous travaillons rarement seul et nous échangeons régulièrement avec d’autres corps de métiers, tels que les rédacteurs web, les graphistes, les webmarketeurs, les développeurs spécialisés sur un langage spécifique… ».

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