La maison de Robert Lanter fait 55 mètres carrés : il peut la traverser en cinq secondes et y passer intégralement l’aspirateur sans avoir à changer de prise électrique. Quand il reçoit, il ne peut faire visiter sa maison qu’à une seule personne à la fois.

Ce sont de petits détails significatifs dans le quotidien de Robert Lanter et qui en disent long sur le marché immobilier aux États-Unis : trouver une maison à moins de 300 000 dollars [environ 275 000 euros] tient de plus en plus de la gageure.

C’est précisément la somme qu’a déboursée cet infirmier à la retraite, âgé de 63 ans, pour acheter une maison individuelle neuve située dans un lotissement de Redmond, à une trentaine de minutes de Bend, sa ville d’origine et l’une des plus chères de l’Oregon en ce qui concerne l’immobilier.

Une chance de rester propriétaire

Le pavillon de Robert Lanter semble tout petit à côté des villas à un étage typiques des banlieues résidentielles américaines. Mais il y en a de plus petits encore dans son lotissement de Cinder Butte, bâti par Hayden Homes, un promoteur local. Certains ne font pas plus de 37 mètres carrés, une surface répartie à parts égales entre l’espace d’habitation et le garage.

Nous ne sommes pas dans une communauté de tiny houses [mini-maisons] comme les affectionnent les adeptes de la sobriété. Pour Robert Lanter et ses voisins, ces superficies sont avant tout une chance de rester propriétaires.

Robert Lanter, divorcé il y a peu, a quitté son appartement à Portland pour