Journée internationale des droits des femmes 2024
La CNIL vous propose de découvrir les portraits d'informaticiennes, ingénieures, chercheuses ou enseignantes, à travers l'histoire des droits des femmes, des années 60 à nos jours, et loin des stéréotypes de genres associés au numérique.
La loi portant réforme des régimes matrimoniaux est adoptée. Les femmes peuvent gérer leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
Marion CRÉHANGE
Marion CRÉHANGE (1937-2022) est une scientifique française. En 1961, alors assistante à l’université de Nancy, elle est la première femme en France à soutenir une thèse en informatique. Intitulée « Structure du code de programmation », elle porte sur la définition et la réalisation d’un macro-assembleur et d’un langage de programmation.
Première célébration de la « Journée internationale de la femme » suivie de la première conférence mondiale sur les femmes au Mexique en juin où un plan d'action mondial décennal pour la promotion des femmes a été élaboré.
Elizabeth FEINLER
Née en 1931, Elizabeth FEINLER est une informaticienne américaine. En 1947, elle crée le Network Information Center (NIC) de l’ARPANET et conçoit le « Domain Name System » (DNS) en 1982. Celui-ci a transformé la navigation sur le web en remplaçant des adresses numériques complexes par des noms de domaine tels que .gov, .com ou .org.
La loi n° 83-635, dite « loi Roudy » établit l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Joëlle COUTAZ
Née en 1946, Joëlle COUTAZ est une informaticienne française spécialisée dans l’interaction homme-machine (IHM), domaine dans lequel elle est pionnière en France. En 1987, elle crée le modèle de « présentation-abstraction-contrôle (PAC) », un modèle d’architecture logicielle pour les systèmes interactifs. Entre 1989 et 1995, elle contribue au projet ESPRIT BRA/LTR appelé AMODEUS, dont l’objectif est de promouvoir une approche multidisciplinaire des interactions homme-machine.
Muriel TRAMIS
Muriel TRAMIS est ingénieure en informatique et l’une des rares conceptrices françaises de jeu vidéo. Dès 1990, elle se consacre au jeu vidéo éducatif en développant « l’accompagnement didacticiel intelligent » pour réviser le Français, les mathématiques et l’anglais pour des niveaux allant du CE1 à la 3e. Innovant, le concept rencontre un large succès en France et en Europe, si bien qu’en 1992, il est décliné pour les enfants de 4 à 7 ans sous le nom d’Adibou.
Helen NISSENBAUM
Née en 1954, Helen NISSENBAUM est enseignante-chercheuse en science de l’information et de la communication à l’université de Cornell (New-York). En 2004, elle propose le principe d' « intégrité contextuel » (Contextual Integrity) qui identifie les flux d'informations pouvant être perçus comme problématiques par les personnes. En 2006, elle contribue au développement du concept d' « obfuscation », qui permet de protéger l’utilisateur contre l’identification, la surveillance et le profilage en ligne.
La loi n° 2014-873 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est adoptée. Le texte vise à combattre les inégalités femmes-hommes dans la sphère professionnelle, publique et privée.
Véronique CORTIER
Véronique CORTIER est une informaticienne française. En 2015, elle obtient le Prix INRIA – Académie des sciences du jeune chercheur pour ses travaux sur les protocoles cryptographiques qui sécurisent les échanges sur Internet. Avec d’autres chercheurs, elle développe le logiciel open source Belenios qui garantit la transparence d’un scrutin électronique tout en assurant la confidentialité des votes.
Rediet ABEBE
Rediet ABEBE est une chercheuse éthiopienne en intelligence artificielle (IA) et algorithmes. Née en 1991, ses travaux portent sur le développement des modèles mathématiques pour répondre aux enjeux de pauvreté, d’inégalités et de prévention des risques. En 2016, elle co-fonde un programme de recherche intitulé « Mechanism Design for Social Good (MD4SG) » puis créé en 2017 l’association Black in AI pour aider à l'inclusion des Afro-américains dans le domaine de l'IA. En 2020, elle co-préside le programme de l’Association for Computing Machinery (ACM) dont l’objectif est de construire des algorithmes pour résoudre des problématiques sociales.