Publicité

Quand Hopper et Vermeer décryptent notre époque sur France 5

Des toiles de Vermeer et Hopper Des toiles de Vermeer et Hopper
Des toiles de Vermeer et Hopper © Calm / 2023 Heirs of Josephine N. Hopper / ADAGP, Paris

Le documentaire multiprimé Hopper x Vermeer, diffusé dans le cadre de la collection Connexions à 22h45 ce vendredi 17 mai, met en lien les deux artistes, experts dans l'art de peindre les petits riens de la vie.

Mon premier, Johannes Vermeer (1632-1675), est hollandais, baroque actif au XVIIe siècle. Mon second, Edward Hopper (1882-1967), fait partie du courant réaliste américain du XXe siècle. Deux artistes, deux époques et deux mondes distincts, qui ne semblent pas au premier abord partager grand-chose. Et pourtant, leurs tableaux, à travers le regard de la réalisatrice Annie Dautane, participent à l’explication du monde actuel.

Dans la continuité de la série Connexions – proposée sur France télévisions depuis 2019 -, le documentaire s'ouvre sur une succession de lieux désertés par l'arrivée du Covid. Cet enchaînement d'images permet de faire le lien avec les deux peintres. Chacun à sa manière, leurs tableaux illustrent le vide, l'intime, la solitude. Dans un New-York en plein essor au début du XXe ou une Hollande durant son siècle d'or, les deux hommes nous font ressentir via des scènes de genre, l'isolement de leurs personnages. Le film nous rappelle, aussi, qu'il y a toujours dans ces pièces isolées, une fenêtre ouverte sur le monde.

Des femmes un livre à la main

L'autre grand sujet qui lie les artistes est la représentation féminine. Chez eux, la femme est un thème majeur et ils sortent des carcans machistes. Comme le soulignait Daniel Arasse, historien de l'art, à propos de Vermeer : « il montre quelque chose d'absolument unique et inouï dans l'histoire de la peinture, c'est-à-dire une femme en train de penser. » Chez Hopper comme chez Vermeer, elle n'est pas cantonnée au statut de gardienne du foyer, les deux artistes la peignent à de multiples reprises, à l'extérieur, un livre à la main…

Dans cette vibrante démonstration d'art et de féminisme, Annie Dautane nous démontre que l'art est intemporel et interconnecté à travers les siècles : 300 ans séparent les deux artistes. Le lien entre les trois époques (dont celle de la pandémie) nous permet de nous identifier plus facilement aux toiles des grands maîtres, et les transitions sont amenées avec légèreté. Orignal également : le son des rappeurs Mac Seamus et Cheval Blanc, accompagné de musique classique, se fond parfaitement aux images.

On n'est pas étonné, au regard de ces qualités, de voir que le documentaire a décroché six grands prix aussi bien aux États-Unis (Documentaries without borders International film festival) qu'en Allemagne ou en Espagne.

Quand Hopper et Vermeer décryptent notre époque sur France 5

S'ABONNER
Partager

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

À lire aussi