Améliorer l’accès aux droits et accompagner vers l’autonomie
Depuis 50 ans, les CIDFF œuvrent pour renforcer l’autonomie des femmes :
- En leur apportant les informations relatives à leurs droits ;
- En favorisant leur insertion professionnelle et en leur ouvrant l’accès à une pleine citoyenneté.
La Fédération nationale des CIDFF et le réseau des CIDFF, du fait de leurs missions, constituent donc des relais essentiels des pouvoirs publics pour la mise en œuvre de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les violences faites aux femmes sur le territoire.
Sur les 98 CIDFF qui constituent le réseau, 83 CIDFF disposent d’un service emploi et proposent un accompagnement et un soutien aux femmes, notamment aux femmes victimes de violences, dans leurs démarches d’insertion ou de réinsertion professionnelle.
« Nos professionnelles travaillent avec les femmes sur le développement de l’estime de soi et la levée des freins multiples, tels que les problématiques de mobilité, de logement, d’exercice de la parentalité, les stéréotypes de genre et les violences », Danielle Bousquet, présidente de la Fédération nationale des CIDFF.
Un accompagnement pluriprofessionnel des victimes de violences
Les CIDFF, associations spécialisées et agrées par l’État, proposent depuis 30 ans une prise en charge globale des femmes victimes de violences, avec notamment un soutien psychologique, une information juridique et une insertion socio-professionnelle.
Les 98 CIDFF informent, accompagnent et orientent chaque année 50 000 femmes victimes de violences sexistes et sexuelles grâce à ces équipes pluriprofessionnelles. Cette approche globale permet d’accompagner les femmes dans la durée, d’informer sur les démarches juridiques et les dispositifs de protection, de prendre en compte les besoins sociaux et économiques, d’apporter un soutien psychologique, de préparer la séparation et la mise à l’abri, avec pour objectif de protéger les femmes et de les aider à sortir des violences.
« Nous leur proposons des informations juridiques pour connaitre leurs droits et pour porter plainte, des informations sur les dispositifs de protection, comme l’ordonnance de protection, le TGD et le BAR. Nous leur apportons un soutien psychologique. Nous les accompagnons dans la phase de séparation et dans la phase de reconstruction. Nous travaillons à la levée de l’ensemble des facteurs freinant l’accès ou le maintien dans l’emploi », Danielle Bousquet.
S’appuyer sur les entreprises pour lutter contre les violences au sein du couple
Dans le cadre de certains projets comme le projet « Violences au sein du couple : on en parle au travail », les CIDFF accompagnent également les entreprises à la détection de ces violences et à la prise en charge des salariées victimes.
« L’engagement des CIDFF auprès des entreprises s’explique à travers le constat simple que, bien que les violences dans le couple s’exercent dans la sphère domestique, elles entrainent des conséquences dans la sphère professionnelle : absences, retards, baisse de concentration et de productivité, problèmes de sécurité dans l’entreprise, etc.
Tout l’enjeu pour les entreprises est donc de savoir identifier un cas de violence, interagir avec les salariées victimes de violences, sensibiliser le personnel et les acteurs et actrices de l’entreprise à cette problématique, et faciliter la sortie des violences.
Il s’agit donc de « déconstruire l’idée préconçue que les violences au sein du couple ne relèvent que de la sphère privée » et « d’accompagner et outiller les entreprises » afin qu’elles puissent devenir des lieux ressources », Clémence Pajot, directrice générale de la Fédération nationale des CIDFF.
Enfin, dans le cadre de partenariats avec plusieurs groupes (La Poste, Carrefour, Adecco), le réseau des CIDFF met en œuvre des actions d’accompagnement visant à faciliter l’insertion professionnelle des femmes victimes de violences, en assurant d’une part un recrutement facilité et d’autre part un suivi renforcé dans leurs parcours d’insertion ou de réinsertion professionnelle.