Sénatoriales en Franche-Comté: la droite remporte cinq des six sièges en jeu
Sur les six sièges à renouveler dans la région Franche-Comté, cinq (Territoire de Belfort, Haute-Saône, Doubs) sont tombés dans l'escarcelle de la droite. Les battus évoquent un "vote sanction" contre le gouvernement. Seul Martial Bourquin, le sénateur maire PS d'Audincourt sauve sa place.
Les sénatoriales en Franche-Comté virent à l'avantage de la droite dans le Doubs, le Territoire de Belfort et la Haute-Saône. Sur les six sièges en jeu dans la région Franche-Comté, cinq reviennent à la droite , alors que la gauche comptait cinq sénateurs sortants.
Dans le Doubs, Martial Bourquin (31,8%, 497 suffrages sur 1559 exprimés), le sénateur maire PS d'Audincourt conserve son siège: il devient le seul sénateur de gauche dans la région Franche-Comté. Du coup, son sentiment est mitigé: *"Notre liste est en tête (...), mais je souhaite que le Sénat ne fasse pas une obstruction systématique de ce que fera le gouvernement. Ce serait dommageable." *
Sont également élus dans le Doubs, Jacques Grosperrin (UMP, 29,1%, 455 voix) et Jean-François Longeot , maire UMP d'Ornans (27,1%, divers droite, 423 voix). Dans le Territoire de Belfort, Cédric Perrin (UMP), conseiller général et maire de Beaucourt est élu dès le premier tour avec 193 voix sur 367 exprimés (52,5%). Il **succède à Jean-Pierre Chevènement ** qui ne se représentait pas. A 41 ans, Cédric Perrin devient l’un des plus jeunes sénateurs de France. Il promet de rester fidèle au territoire qui l’a élu: "j'essaierais d'être un sénateur disponible, ça fait quatorze ans que je suis élu dans le département, je crois que j'ai toujours montré que la proximité était une de mes marques de fabrique".
Yves Ackermann , le président du conseil général du Territoire de Belfort était le candidat du PS pour les sénatoriales. Il est arrivé second, avec 79 voix. Une défaite due selon lui au contexte national et au rejet de la politique gouvernementale: "C'est une déception, j'ai toujours pensé qu'il y aurait deux tours. Je pense que si nous avions eu un rassemblement de toutes ces listes disparates à gauche, ça aurait peut-être ouvert une porte. Maintenant, le rejet du gouvernement est tel que les élus traduisent leur désarroi."
En Haute-Saône , la droite l’emporte là aussi: le sénateur PS sortant **Jean-Pierre Michel ** perd son siège, récupéré par l’UMP Michel Raison , maire de Luxeuil. L’ancien secrétaire d’Etat Alain Joyandet , remporte le second siège, là encore pour l’UMP. Il avait déjà été sénateur entre 1995 et 2002. Pour Jean-Pierre Michel, le sénateur PS sortant, les raisons de l’échec sont très claires: "C'est sûr que c'est un vote sanction contre le gouvernement."
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